Rénovation – transformation d’un rural à Landecy

Maîtrise d’ouvrage :
Privé

Localisation :
Landecy, Genève

Date :
1994-1996

Mandat :
Mandat direct

Programme :
Un atelier de potier, une boutique, un logement familial de 3 chambres, un séjour, une cuisine et une mezzanine

Surface brute :
-rénovation : 460 m2

Photographies :
©Jean Michel Landecy

 

 

Lorsque nous recevons le mandat de transformation de cette grange écurie dans le village protégé de Landecy, rien ne subsiste du bâtiment d’origine à l’exception de l’enveloppe. Lors d’une reconversion antérieure, l’intérieur de l’édifice avait été entièrement vidé et ses façades percées de larges baies afin d’y entreposer des autocars. Le but de la nouvelle restructuration est d’y installer un atelier de céramistes au rez-de-chaussée et un logement aux étages.

Compte tenu de ces circonstances particulières, nous décidons d’insérer une nouvelle structure en bois à l’intérieur du quadrilatère en maçonnerie de moellons formé par les deux murs mitoyens et les deux murs de façade. Cette nouvelle construction se donne à voir en façade, en retrait des ouvertures d’origine ou projetée vers l’extérieur par les nouvelles baies. Deux pilastres en béton brut sur lesquels repose la ferme centrale soutenant le toit et les planchers des combles servent aussi à étayer les anciens murs de façade. La ferme est composée de deux arbalétriers en bois lamellé-collé, assemblés par des pièces en acier, la force horizontale est reprise par un double entrait métallique (tiges d’acier ) .

Les parois divisant l’espace intérieur sont réalisées en contre-plaqué ou panneaux de plâtre cartonné montés sur une ossature en bois. Un certain nombre de finitions intérieures sont mises en œuvre par le maître de l’ouvrage.

Un soin particulier est porté au traitement des menuiseries en pin d’Orégon assurant la clôture des baies. Alors que les anciens percements s’expriment comme des trous dans la maçonnerie ( cadres appliqués à l’intérieur ) les ouvertures nouvelles, de grande dimension, sont obturées par de véritables morceaux de façade en bois, appliqués à l’extérieur des murs pour atténuer l’effet de percement. L’ensemble de cette opération fonctionne sur un principe d’opposition, les pans de menuiserie appliqués sur les murs maçonnés éludent la question du percement nouveau dans une construction historique.