UN PHARE « DANSANT »

Un phare, quel beau sujet… une colonne portant à son sommet la lumière. C’est un « guide », un repère vertical inscrit dans l’horizontalité du paysage de la rade genevoise. A l’exemple du phare des Pâquis, des grues portuaires et des multiples architectures lacustres, nous imaginons une construction métallique. Transparente et légère, cette armature résillée où les vides dominent les pleins s’inscrit dans le grand panorama de la rade.
Ce nouveau phare a l’apparence d’un mikado géant. Sa structure très rigide, constituée de fines barres d’acier disposées en forme de paraboloïde hyperbolique rappelle les mâts des voiliers. Une rampe spiralée reliant la base au sommet de l’édifice dynamise la forme. Ainsi, c’est l’ensemble de la construction qui parait tourner sur elle-même ! La rampe constitue également une bonne protection solaire pour les sections de façades orientées au sud et au sud-ouest.

Grâce à sa forme en PH, la structure porteuse, composée de tubes en acier rectilignes, présente une haute stabilité d’ensemble. Le cheminement des efforts à travers cette grille structurelle est extrêmement efficace, les sections peuvent ainsi être particulièrement fines (cf. schéma).
Lors des grandes régates, comme le bol d’Or Mirabaud, la rampe en spirale est un lieu d’observation privilégié, elle peut accueillir des spectateurs sans obstruer la vision depuis le local start.
Le mode de construction de l’ouvrage permet de préfabriquer en atelier la quasi-totalité du phare. L’opération de montage sur site est rapide et peu invasive, une grande partie du chantier pouvant être alimentée depuis le lac.
Un chemin de câbles logé sous la rampe alimente les lampes du phare.